Un lundi matin, dans un journal local, on a très certainement pu lire : "Une nouvelle scène de violence s’est produite ce dimanche après-midi, sur un terrain de football de la région. Cette fois, ce sont les supporters du club de .............. qui s’en sont violemment pris à l’arbitre du match. Il avait sifflé un penalty décisif, qui a privé leur club de la victoire."
La fois d'avant, c'était les joueurs qui s'en étaient pris à l'arbitre, dans un autre club, dans une autre région. Et encore la fois d'avant c'était un dirigeant, un parent ou un entraineur !
C'est comme cet entraineur, bien connu dans sa région, auquel nous consacrerons un article, qui a attendu l'arbitre pendant 45 minutes après la rencontre pour le "frotter légèrement avec sa chaussure". Pensez donc !!! Suspendu très lourdement, l'entraineur trouve "cette décision profondément injuste." Quant à l'arbitre, il était simplement venu arbitrer une rencontre et repart en ayant reçu des coups. Si ça ce n'est pas injuste !!!
Et c'est comme ça toutes les saisons. Le Pôle Juridique de l'UNAF, composé de Jean-Jacques DEMAREZ, Francis LOMBART, Jérôme LANIER, Nadine CYGAN et Eric HERRMANN n'est pas prêt à se mettre en mode économie d'énergie. La saison 2011/2012 se termine avec un nombre de dossiers encore très conséquent: pas moins de 68.
De son coté, Bernard SAULES n'a de cesse de répéter que ces dossiers ne sont que ceux qui sont comptabilisés par l'UNAF. Combien sont-ils très exactement ? Difficile d'avoir un chiffre exact mais on peut penser que ce chiffre peut être multiplier par 5 ou 6 !
Du coté de la loi LAMOUR, qui date du 23 octobre 2006, elle stipule qu'en cas d’atteinte sur un arbitre qu’il soit officiel ou bénévole ("les arbitres sont considérés comme "chargés d’une mission de service public". Les atteintes dont ils peuvent être les victimes « dans l’exercice où à l’occasion de l’exercice de leur mission sont réprimées par des peines aggravées"), les peines encourues sont les suivantes:
- Outrage par des paroles (insultes, propos déplacés), gestes :
7500 euros d’amende (Art.433-5 du Code pénal).
- Menace de commettre un crime ou un délit sur la personne de l’arbitre ou ses biens :
2 ans d’emprisonnement, 30 000 euros d’amende (Art.433-3 du Code pénal).
- Violence sur arbitre entraînant une incapacité de travail inférieure ou égale à 8 jours ou n’entraînant aucune incapacité de travail :
3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende (Art.222-13 du Code pénal).
- Violence sur arbitre entraînant une incapacité de travail supérieure à 8 jours :
75 000 euros d’amende et 5 ans d’emprisonnement (Art.222-11 du Code pénal).
- Violence sur arbitre entraînant une mutilation ou une infirmité permanente :
15 ans de réclusion criminelle et 150 000 euros d’amende (Art.222-10 du Code pénal).
