Reims, ville départ du Tour de France
Publié le 24/07/2012 à 16:17, mis à jour le 24/07/2012 à 18:23
Début du passage en revue des vingt clubs de L1 qui ouvriront le Championnat le 10 août. Première étape : Reims, l'ancêtre qui renaît.
"33 ans après, le mythe renaît." C’était il y a deux mois, et c’est déjà de l’histoire. Ce libellé inscrit sur le bus à impériale qui avait défilé dans toute la ville, devant des milliers de personnes, reflète le sentiment général partagé par tous les supporters rémois. Jonquet, Kopa, Muller, Onnis ou Bianchi, vont donc enfin avoir des successeurs. Pour revenir en Ligue 1, le Stade a livré une saison quasi-parfaite dans l’antichambre de l’élite. Sur le podium du début à la fin, les Rémois auront bien su gérer leur panne d’hiver pour remettre le contact au printemps, et s’offrir une liesse qui leur fait renouer, enfin, avec leur glorieux passé.
Malgré des départs importants (Gamiette, Gragnic, Toudic), le club marnais a réussi à poursuivre l’élan des six derniers mois excellents de la saison 2010-2011, et son collectif rôdé lui a notamment permis d’être intraitable à Delaune (43 points sur 57 possibles). Sa réussite doit beaucoup au recrutement intelligent comme le prêt de Kamel Ghilas, auteur de 14 buts, qui s’est engagé définitivement avec le club champenois. Pour se maintenir en Ligue 1, Jean-Pierre Caillot affirmait en mai vouloir six à sept recrues, et le compte est déjà bon, mi-juillet. Mais sa bonne tenue dépendra beaucoup de l’efficacité de Fauvergue, qui aura la lourde tâche de remplacer Fauré, meilleur buteur rémois du dernier exercice et qui a décidé de ne pas prolonger. "Crève-cœur" pour la direction, décision incompréhensible pour les fans, le Toulousain aura une fois de plus manqué son rendez-vous avec la Ligue 1. Pour Reims, qui a remonté l’horloge, sa nouvelle idylle ne fait que commencer, et le 12 aout contre l’OM, le temps aura enfin fini de s’être arrêté, en 1979.
LA PROBLÉMATIQUE : Comment gérer l’émotion ?
La longue période de disette du club champenois va cesser. Et c'est toute une génération qui va être chamboulée. Car les supporters rémois ont passé plus de temps à glorifier le passé du sextuple champion de France (1949, 1953, 1955, 1958, 1960 et 1962), qu'à s'enthousiasmer de son niveau actuel. En accédant enfin au graal de la Ligue 1, Reims va vivre dans un environnement particulier, et il lui faudra gérer cette folie qui va l’envahir dès la première rencontre contre l’OM, le 12 août.
POINT FAIBLE ET POINT FORT
Titulaire depuis deux saisons, Kossi Agassa semble renaître, à 33 ans. L’international togolais a multiplié les matches de haut niveau la saison dernière, sauvant son équipe de grandes désillusions, grâce à des arrêts de grande classe sur sa ligne. Cité parmi les quatre meilleurs gardiens de Ligue 2, ce rempart de qualité compte poursuivre à l’échelon supérieur.
Le départ de Romain Amalfitano à Newcastle pose en revanche bien des problèmes à Hubert Fournier. Excellent tireur de coups de pied arrêtés, milieu polyvalent, le frère du Marseillais manquera forcément au Stade de Reims. Grzegorz Krychowiak et Antoine Devaux seront en charge de le remplacer, en attendant peut être un milieu de terrain supplémentaire.
LA STAR : Kamel Ghilas
Le baroudeur aurait-il trouvé son havre de paix ? En 28 ans de carrière, le parcours de Kamel Ghilas ressemble à celui d’un pigeon voyageur. Quatre championnats différents (France, Portugal, Espagne, Angleterre), avant l’explosion, enfin, de ses qualités qui laissaient entrevoir un potentiel certain mais rarement exploité. Toute la saison dernière, l'international algérien, deuxième meilleur buteur de l'équipe, a su se montrer décisif quand il le fallait. Ce Phocéen revendiqué, amoureux fou de l’OM, puissant et endurant, a décidé de continuer l'aventure avec Reims, en Ligue 1. Libéré de sa dernière année de contrat avec Hull City, il sera le fer de lance de l'attaque rémoise cette saison, et de son rendement dépendra une grande partie de la saison du club champenois. Mis à l’écart en sélection nationale, il a même effectué son retour avec les Fennecs contre le Niger, fin mai. Preuve que la maturité n’arrive jamais trop tard.
L'ENTRAÎNEUR : Hubert Fournier
"Le DVD du match de ce soir ira au rayon des bons souvenirs." Après la victoire contre Monaco, début mai, qui validait la remontée des Rémois, Hubert Fournier laissa éclater sa joie. L'ancien défenseur de Guingamp, qui avait déjà connu une montée avec les Bretons en tant que joueur, a su rebondir après son éviction au poste d’entraîneur de Gueugnon, en 2008. Devenant l'adjoint de Marc Collat l'année suivante, à Reims, il lui a finalement succédé, le 18 mai 2010. Leader dans l’âme, celui qui a toujours voulu diriger, a réussi l’exploit de ramener le Stade dans l’élite du football français.
LA VALEUR MONTANTE : Grzegorz Krychowiak
Formé en Pologne, Grzegorz Krychowiak a rejoint en 2006 les Girondins de Bordeaux, qu'il a quittés pour Reims trois ans plus tard en prêt. Milieu défensif technique, il a été élu "meilleur stadiste" par les supporters rémois, en 2011. De retour à Bordeaux l'an dernier, sans réussir, prêté à Nantes où il a brillé lors des six derniers mois, il a fait son retour à Reims où il s'est engagé pour trois saisons. A suivre de très près.
LE CHIFFRE : 6
La Division d'honneur du Nord-Est, équivalent du sixième échelon du football français : voilà l’enfer d’où revient le Stade de Reims, après sa liquidation judiciaire en 1991
je suis entierement d accord avec celui qui l a ecris