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Les stats de Reims – OM
Les stats de Reims - Marseille révèlent en autre que :
- La possession du ballon a été à l’avantage de l’OM (57 % contre 43 % au Stade).
- Reims a joué 32 % de ses passes vers l’avant contre seulement 26 % pour son visiteur.
- En 1re mi-temps, l’OM a beaucoup penché à gauche (43 % de son jeu).
- L’OM a dominé mais n’a joué que 18 % de ses ballons dans les trente derniers mètres : 17 % pour Reims.
- Marseille a cadré 8 de ses 17 tirs contre 5 sur 15 pour le Stade.
- Agassa a eu 7 arrêts directs à effectuer (ce qui se situe au-dessus de la moyenne en Ligue 1
- Reims a joué 482 ballons contre 556 à l’OM, a délivré 298 passes (contre 420) et 33 centres(contre 30).
- Lors de cette journée inaugurale, Reims est la 2e équipe à avoir effectué le plus de centres (33)derrière Nancy (38).

Le Stade de Reims jouera bien à Furiani
Finalement réuni en fin de matinée hier, le Comité Exécutif de la Fédération a décidé de suivre la proposition du conciliateur – Frédéric Lenica – du Comité National Olympique et Sportif en confirmant la tenue du match Bastia-Reims à Armand-Cesari, dans les conditions d’un huis clos partiel avec la tribune Est fermée au public. Une décision attendue, dans la mesure où il semblait matériellement et techniquement impossible d’organiser ce match sur un terrain de repli.
Hier soir, le SC Bastia était toujours dans l’attente d’une notification officielle.

Le Sporting sans Thauvin
Frédéric Hantz, satisfait de la prestation de son équipe à Sochaux – « même s’il y a encore des réglages à faire sur le plan défensif » – compte sur le retour du Brésilien Ilan, qui devrait remplacer en attaque Florian Thauvin, retenu cette semaine à Clairefontaine avec l’équipe de France des U20.

Bastia-Reims, sur beIN Sport.

La rencontre SC Bastia - Stade de Reims, comptant pour la 2e journée de Ligue 1, sera diffusée samedi 18 août à 20h00 en intégralité et en direct sur beIN SPORT Max et dans le multiplex sur beIN SPORT 1.

Bastia - Reims / Maoulida reste un brin Filou
Pour Toifilou Maoulida, marquer n'est pas une obsession... mais il ne s'en prive pas. On l'a vu samedi à Bonal.

FOOTBALL (L1). Joker de luxe à Sochaux samedi, l'attaquant corse a bien lancé la saison du Sporting qui voudra confirmer demain à Furiani, citadelle imprenable.

SON doublé à Bonal a prouvé que Toifilou Maoulida n'avait rien perdu de son sens du but. Comme le Sporting Bastia a conservé ses valeurs des saisons écoulées - double titre de champion de France du National et de la L2 -, le Stade se sait en danger sur l'île de Beauté.

« Ibrahimovic est une référence »
Toifilou, un doublé et une première place au classement des buteurs, ça fait plaisir. Mais, vous ne trouvez pas que Zlatan Ibrahimovic vous fait de l'ombre ?
« Ce n'est que la première journée. Tout ça n'est que provisoire mais ça fait plaisir de s'afficher avec un avant-centre comme Ibrahimovic. Pour tout attaquant, c'est une référence. C'est un des meilleurs en Europe. Il est normal que l'on parle plus de lui que de moi. Ibrahimovic et Thiago Silva à Paris, Kalou à Lille, c'est de plus en plus relevé, la L1 ! »
Vous avez quand même le privilège d'avoir 100 % de réussite : deux tirs tentés, deux cadrés et deux buts…
« Je suis entré à une demi-heure de la fin (remplaçant Yatabaré à la 61e). J'ai été efficace. Pourvu que ça dure. C'est un plaisir de marquer mais je n'oublie pas que je le dois à deux super-ballons de Wahbi Khazri. Ce qui est le plus plaisant, c'est cette réussite du collectif. On était entré tous les deux pour bonifier le travail des autres. »
Vous en êtes à 106 buts chez les pros dont 67 en Ligue 1. Peguy Luyindula, qui risque de ne pas jouer beaucoup au PSG, détient le record avec 86 réalisations. C'est un objectif ?
« Pas pour cette année même si j'ai bien envie de marquer le plus de buts possible. J'ai encore de très belles années devant moi (il a 33 ans) mais marquer n'est pas mon obsession. Je veux aider l'équipe.

« Se méfier des contres rémois »

Comme le coach le dit, si le collectif va, les individualités ressortiront. J'ai donc un objectif sur les passes décisives. J'en veux plus que les cinq de la saison dernière. »
Reims se présentera à Furiani demain. Vous l'avez regardé contre Marseille. Qu'en avez-vous pensé ?
« C'est une équipe que l'on connaît bien. L'an passé, les deux matches ont été serrés. On a gagné chacun le nôtre (1-0 à chaque fois). On se méfiera de Reims qui est très fort en contre. Il va falloir gérer. On sait que les Rémois vont très vite vers l'avant. Il faudra les bloquer pour éviter de se faire surprendre. »
En se fiant à la première journée, on se dit qu'il est dangereux de jouer à domicile puisque huit équipes ont perdu chez elles. Le Sporting craint-il cela, lui qui reste sur 40 matches sans défaite à Armand-Césari ?
« On a confiance en notre public même s'il sera moins nombreux cette fois (huis clos partiel décrété). Il joue son rôle de 12e homme. Notre objectif est de préserver cette invincibilité le plus longtemps possible. Surtout que le maintien passera par des bons résultats à la maison. »
Après les grosses qualités morales affichées à Sochaux, cette équipe a-t-elle besoin d'être plus transcendée ?
« C'est vrai que ce déplacement a été particulier. Retard d'avion à Bastia, bus perdu à Sochaux : on est arrivé deux heures avant le coup d'envoi. On n'a eu ni collation, ni causerie, ni repos… Entre nous, on s'est dit qu'il n'y avait que deux cas de figure : on prenait une rouste ou on gagnait. On l'a emporté. C'est la dynamique de la saison dernière, un état d'esprit irréprochable. »

Courtet : « Un grand bonheur »
Entreprenant mais malheureux contre l'OM, l'attaquant breton du Stade espère vite renouer avec la réussite. Demain à Bastia ?

Dimanche, il en a pris plein les yeux et on peut imaginer qu'il a eu du mal à évacuer toute cette tension. Plus rien ne semble effrayer Gaëtan Courtet, 23 ans, enfant de Lanester (Morbihan), buteur prolifique en CFA2 avec Lorient il y a seulement trois saisons, auteur d'un retentissant triplé contre Romorantin (CFA) avant de s'engager au Stade de Reims.
Titulaire à la pointe de l'attaque stadiste dimanche dernier contre l'OM, il vit avec un grand détachement cette vertigineuse progression. L'attaquant au grand cœur et aux trois poumons, qui semble bâti dans le granit breton, avoue vivre « un rêve d'enfant ».
Gaëtan, la page Marseille est-elle définitivement refermée ?
« Difficile de ne pas y penser, d'autant que mardi, le coach est revenu sur les aspects défensifs du match. Il est important de tirer les leçons, de faire le bilan de cet affrontement, avant de passer à autre chose. »
L'analyse vidéo a-t-elle confirmé ce que vous avez vécu en direct ?
« On voit ses erreurs, on les décortique. L'objectif étant d'éviter de les reproduire. Mais tout n'a pas été négatif. Ce n'était que le premier match et un vrai grand test. »
Avez-vous des regrets ?
« Oui. C'était un match qu'on ne devait pas perdre, et la défaite, je pense, est imméritée. Elle ne doit pas nous inhiber, mais nous inciter à plus de vigilance contre Bastia. »

« Chaque match est un événement »

Avec le recul, vous en voulez-vous de n'avoir pas réussi à tromper Mandanda ?
« Nous ne sommes pas très bien entrés dans le match. L'importance de l'événement et la réputation de l'adversaire nous ont sans doute mis un peu la trouille. J'ai trois occasions et j'ai vite compris que ce n'était pas n'importe qui en face. Notamment sur mon coup de tête que Mandanda va chercher au pied de son poteau. Mais bon, on a réussi de bonnes choses collectivement et le match aurait bien pu basculer de notre côté. Il ne nous a pas manqué grand-chose. »
Impressionnant de se retrouver face à une charnière d'internationaux ?
« Oui et non. Un peu au début. Personnellement, j'ai essayé de faire abstraction de tout cela en tentant de réussir le maximum de choses pour l'équipe. Après tout, ce sont des hommes comme nous, avec forcément plus d'expérience des grands matches. Mais si je veux progresser, je dois pouvoir relever ce genre de défi. »
Aller à Bastia, cela n'a rien d'une sinécure…
« Le match de l'OM va nous servir pour Bastia. Le plus dur était de commencer. C'est le début d'une longue saison au plus haut niveau. On sait aujourd'hui que chaque match sera un événement, que ce sera compliqué, mais qu'il va falloir prendre des points. Mais chaque rencontre aura sa vérité. Nous, on doit avancer, progresser. On saura très vite de quoi nous serons capables. »
On vous sent prêt pour la bataille…
« Quand je me retourne, je constate que tout est allé très vite pour moi. Aujourd'hui, c'est un rêve de gosse qui se réalise. J'ai bossé dur pour arriver jusque-là et ce n'est pas maintenant que je vais lâcher, même si je sais que le plus dur reste à venir. Mais c'est un grand bonheur. »

Bastia - Reims, le groupe des 18 !
Hubert Fournier a communiqué un groupe de 18 joueurs pour le déplacement à Bastia (2e journée de Ligue 1, Samedi 18 août, 20h00) :

Stade de Reims : Agassa, Liébus - Glombard, Mandi, Fofana, Sekkat, Tacalfred, Weber - Ramare, Krychowiak, Devaux, Ca, Fortes, Ayite - Ghilas, Fauvergue, Toudic, Courtet.

Absents : Pereira, Benedick, Malherbe (choix de l’entraîneur)
Blessés : Ghisolfi (Cheville), Signorino (Ischio), Peuget (Cuisse)

Le mot d’Hubert Fournier : « L’année dernière nous avions eu des problèmes contre Bastia car c’est une excellente équipe (NDLR : Bastia s’était imposé 1-0, but à la 90e). On peut s’attendre au même accueil car ils ont gardé les valeurs qui ont fait d’eux les champions de Ligue 2 l’an passé. Comme pour chaque match on y va pour gagner. Et si on ne peut pas gagner, on va tout faire pour ne pas perdre. Il faudra être solide, à l’image de l’année dernière, où l’on avait fait un match costaud sans le ballon, et durant lequel on s’était procuré, balle au pied, des opportunités que nous n’avions pas su concrétiser. Je suis persuadé que demain nous aurons encore des occasions. Il faudra être plus efficace que lors du match contre Marseille, une équipe à qui nous avons, à mon sens, laissé un peu trop d’opportunités ».

Le Stade en terrain miné
Un match se joue d'abord sur le terrain, OK. Mais la pression et l'enthousiasme des supporters corses demeurent des atouts non négligeables pour les Bastiais.

FOOTBALL (L1). Bastia a su transformer Furiani en citadelle imprenable. Le contexte, allié à la qualité du jeu corse, multiplie les difficultés pour les adversaires. Voilà les Rémois prévenus !

LES nostalgiques de Marcel-Saupin la regardent de haut mais la série bastiaise (*) fait froid dans le dos des générations actuelles. Depuis le 4 mai 2010 et le passage de Vannes (1-2), le SCB n'a plus perdu à Furiani.
A la tête de 40 matches sans défaite chez lui, le Sporting aime les comptes ronds : 30 victoires et 10 nuls. Le record de longévité de Nantes tient donc bon mais « Bastia met ce qu'il faut à domicile », prévenait d'ailleurs Christophe Dugarry, dimanche sur Canal pour étayer son idée que le promu irait loin.

Un public de supporters
Derrière cette affirmation, des sous-entendus se baladent. Des clichés qui ont la peau dure. Et qui agacent Yannick Cahuzac, le capitaine et l'âme du club : « On a l'habitude de ces images véhiculées par des personnes qui ne sont pas au contact du peuple corse. Nous avons retrouvé notre public depuis deux ans. Il nous transcende. Nous n'avons pas des spectateurs mais des supporters qui donnent de la voix. Ça perturbe l'adversaire. »
« Furiani, ça fait des points », calcule d'ailleurs Frédéric Hantz, son coach.
Florent Ghisolfi, le Rémois, a fait toutes ses classes au Sporting. Ces insinuations le peinent aussi : « Il y a de l'ambiance mais tout sportif préfère ça à un stade vide. A Bastia, il y a surtout une obligation pour chaque joueur de tout donner. Le stade ne pardonnerait pas. L'envie de se battre peut donc devenir plus forte qu'ailleurs. En échange, le joueur reçoit la ferveur du public. »
Il y a des valeurs avec lesquelles on triche moins à Bastia qu'ailleurs. Celle de courage, de don de soi sur un terre meurtrie en 1992 et même avant. Armand Cesari était le capitaine des Bleu avant sa disparaition brutale en 1936, à 33 ans… Tout ça, c'est dans les gènes locales. Résumer deux ans d'invincibilité à des intimidations serait donc réducteur même si « on sait qu'on ne va pas rigoler quand on va à Bastia », appuie Virgile Réset.
Le Sedanais a été buteur pour Vannes lors du dernier accroc corse. « L'engouement populaire est plus important qu'ailleurs », poursuit l'attaquant qui pense qu'une part de cela relève de l'héritage. Après, « le nouveau Furiani va peut-être desservir Bastia. La configuration semble moins favorable à la pression des supporters », ose l'Ardennais.
« C'est tout le contraire », corrige Ghisolfi. « La tribune nord est un peu loin mais, couverte, elle renvoie du bruit. La nouvelle est proche du terrain. C'est impressionnant. »

« L'union sacrée décrétée »
Elément supplémentaire, ce n'est pas ce soir qu'il perdra ce fighting-spirit. La LFP ayant voulu programmer ce match sur terrain neutre avant de se ranger au huis clos partiel avec fermeture de la tribune Est, la haine envers Paris a été exacerbée. La volonté de pousser les Insulaires sera décuplée. « On a voulu faire du mal au Sporting. Les Bastiais ont le sentiment qu'on tape toujours a Corse. Ils n'avaient pas besoin de cela pour décréter l'union sacrée », assure Ghisolfi.
Avec tout ça, il reste à souhaiter bon courage aux Stadistes… Mais, après tout, Frédéric Hantz a affirmé que « le premier match à domicile sera Saint-Etienne car Furiani sans sa tribune Est n'est pas Furiani ». Si le Stade l'emporte, ça comptera quand même ?

(*) Le FCN, entre le 15 mai 1976 et le 7 avril 1981, a enchaîné 92 matches sans revers : Patrick Remy avec Auxerre avait mis fin à la série entamée après une défaite (1-2) contre le PSG entraîné par Just Fontaine.

Fauvergue prêt au sacrifice
Nicolas Fauvergue s'apprête à livrer un combat physique en attaque comme en défense.

Sans doute titulaire pour la première fois, Nicolas Fauvergue s'apprête à livrer une dure bataille à des Bastiais dont il reconnaît les qualités individuelles et collectives.

IL est venu pour ça. Conduire l'attaque du promu rémois, marquer, passer, gagner. Alors, Nicolas Fauvergue qui devrait débuter ce soir à Bastia, n'entend pas manquer son premier rendez-vous en rouge et blanc.
Et comme il dit, « ce serait bien qu'on réussisse un bon truc là-bas ».
Nicolas, un déplacement à Bastia c'est toujours particulier…
« Le contexte est un peu spécial. C'est toujours un peu chaud dans les tribunes, mais on sait que cela fait partie du jeu. Nous devrons rester concentrés, seul le terrain nous intéresse. Il est important de réussir un bon match ».
Histoire d'oublier le faux départ face à Marseille ?
« Cette défaite est digérée. Nous n'avons pas le temps de gamberger. Nous avons zéro point, il faut avancer. Une lutte acharnée nous attend, il faudra répondre collectivement à l'agressivité des Bastiais ».
Le Sporting est sur une série de 40 matches sans défaite. Gagner à Furiani relèverait de l'exploit...
« La tâche ne sera pas facile. Bastia présente une belle équipe renfermant de grosses individualités comme Maoulida, Rothen ou Marchal, des joueurs qui ont gros vécu en L1. A nous de hisser notre niveau. Nous avons bien préparé ce match, il faut y croire ».
Remplaçant contre l'OM, vous allez sans doute débuter demain (ce soir). Vous sentez-vous prêt ?
« Ma blessure au genou n'est plus qu'un mauvais souvenir et physiquement, je reviens bien. J'ai discuté avec le coach, je dois donner le maximum. Si je dois tenir qu'une heure, alors je tiendrai une heure. Je ne suis pas là pour gérer mes efforts ».
Bastia semble bien vous réussir…
« C'est vrai, j'avais réussi un doublé avec Strasbourg. Si je pouvais réitérer cette performance, j'en serais ravi ».
Contre l'OM, les attaquants ont manqué de réussite. Comment faire pour marquer ?
« Nous, attaquants, nous avons toujours envie de marquer. Gaëtan (Courtet) et Kamel (Ghilas) ont réalisé une belle partie contre Marseille, il leur a juste manqué un brin de réussite. J'espère de tout cœur qu'on marquera à Bastia. Si ce n'est moi, ça m'est égal. Nous avons besoin de points pour ne pas nous mettre en danger ».
Une difficile tâche vous attend seul en pointe et sans doute sollicité pour le travail défensif…
« J'ai l'habitude de travailler pour le collectif. J'ai joué quelques années seul devant. Il me faudra garder le ballon, fixer la défense. Je sais que je devrai être le premier défenseur ».
Quelle est votre recette pour pouvoir éviter une deuxième défaite consécutive ?
« Nous nous attendons à être dominés, mais nous aurons des coups à jouer. Nous avons étudié le jeu bastiais à la vidéo : ils ont des points forts et quelques lacunes. L'objectif sera de ne pas encaisser de but »

Ca : « Il faut se réveiller »
Bocundji, Bastia, ça vous rappelle de bons souvenirs ?
« On y a gagné avec Nantes et réussi quelques bons matches avec Tours. C'est plus chaud dans les tribunes que sur le terrain ».
Pourtant, il faudra éviter de rentrer bredouille…
« Nous avons réussi un bon match contre Marseille. Là, il faut se réveiller pour prendre des points, même si on n'est qu'au tout début du championnat ».
Vous n'êtes plus titulaire, ça vous déçoit ?
« Non, physiquement ça va mieux. Cela faisait deux ans que je n'avais pas suivi une préparation aussi intense. Il m'a fallu du temps pour la digérer. Mais je suis là. Je fais partie du groupe et je respecte les choix de l'entraîneur. La concurrence est plus relevée et chacun essaie de gagner sa place. Je travaille dur tous les jours pour intégrer l'équipe ».
Pensez-vous à prendre votre revanche après la défaite de la saison dernière ?
« Elle nous a fait mal. Je revois encore Kossi qui pleure dans le vestiaire. Ça m'a fait mal au cœur. On doit se racheter pour effacer ça ».

Opposition de styles
Mine de rien, Reims se rend chez un leader ce soir. Evidemment, la donnée perd de son impact puisqu'il s'agit de la 2e journée mais les Bastiais ont le mérite d'avoir réussi leur entame samedi à Sochaux (3-2). Le SCB, qui ne laissera pas sur le banc Maoulida et Khazri au coup d'envoi comme à Bonal, est en confiance.
« Il faudra être costaud, avec et sans le ballon », promet Hubert Fournier qui s'attend à un gros pressing d'entrée. Il faudra répondre à cet engagement corse prévisible. D'ailleurs, on n'a jamais vu une équipe perdre la bataille physique et gagner à la fin. « S'il n'y a pas de place pour la victoire, il faudra au moins ne pas perdre », poursuit le coach. « Nous devrons être plus compacts que face à l'OM. Il nous faudra aussi plus de justesse technique sur la première passe. »
Côté Sporting, Frédéric Hantz promet, sur le site officiel du club, que le Bastia ne dérogera pas à sa ligne de conduite : « On n'a pas peur de la possession de balle. En revanche, il faudra être vigilant à la perte du ballon car Reims va très vite en contre. Il faudra prendre des initiatives et être patient. » Un dernier qualificatif qui précise la pensée du technicien insulaire.
Pour lui, Reims va résister le plus longtemps possible avant de placer ses banderilles.

Bastia - Reims, les réactions
Jean-Pierre Caillot
Il y a beaucoup de déception. Bienvenue en Corse. Il y a trois jours on devait jouer sur terrain neutre. Finalement on joue à Bastia... Le CNOSF a considéré que c'était leur première fois alors que j'ai lu dans l'Equipe ce matin que c'était arrivé quatorze fois l'année dernière. Bref... Deux cartons rouges, un pénalty, un but alors que les arrêts de jeu sont terminés, on a un peu le sentiment que ça fait beaucoup. On va se dire qu'on ne jouera pas toutes les semaines en Corse. A nous de ne pas baisser les bras et de rebondir très vite.

Didier Perrin
C'était un match pesant dans une drole d'ambiance. On a beaucoup subi. On se fait un peu avoir par l'arbitrage avec ces expulsions ultra sévères. On prend ensuite ce deuxième but à la sixième minute d'arrêts de jeu alors qu'ils en ont annoncé quatre. Bon, c'est cruel et tout le monde est un peu dégoûté ce soir... mais il faut vite rébondir et oublier tout cela.

Hubert Fournier
C'est cruel pour tous les joueurs et pour les neuf qui sont restés sur le terrain car même si on n'est pas satisfait de notre prestation, on a été héroïques dans le dernier quart d'heure pour contenir les assauts Bastiais. Il a fallut jouer 96 minutes pour qu'ils parviennent à nous mettre le deuxième but. Les joueurs n'ont rien lâché et ont été au bout d'eux mêmes sous une grosse chaleur. Les deux expulsions sont sévères et pas dans l'esprit. Il n'y a pas d'intention délibérée d'empêcher le joueur d'aller au but. C'est toujours ce problème de la double peine. Le deuxième est encore plus sévère, d'autant que Fofana peut intervenir. Au delà du point perdu, le plus pénalisant et de perdre notre charnière centrale et ça va nous pénaliser dès le prochain match.

Mickaël Tacalfred
C'est une cruelle déception. Sur ce match l'arbitre ne nous a pas aidés... On finit à 9 et on prend le but au delà du temps additionnel alors qu'on pouvait repartir avec le nul. Sur mon expulsion c'est l'attaquant qui me touche la jambe, qui me déséquilibre, et c'est moi qui suis expulsé... c'est dur, forcément. Même celle d'Antho est sévère car il y a encore d'autres défenseurs. Le sentiment est donc qu'on s'est fait avoir ce soir. On a pourtant fait une bonne entame de match mais on n'a pas été assez mature dans le jeu pour remporter les trois points alors qu'il y avait pourtant la place. C'est rageant de perdre des matches comme çela.

Stade de Reims / Maures au combat !
Soirée compliquée pour Mickaël Tacalfred, ici face à Florian Thauvin. Le défenseur rémois a été exclu quelques minutes après son compère de la charnière centrale Anthony Weber.

FOOTBALL (L1). Au courage et à neuf, le Stade a cru débloquer son compteur à Bastia. La vaillance n'a pas suffi. Ils ont été battus (2-1) à la 94e. La venue de Sochaux sera importante samedi.

FURIANI est une terre hostile. Tout le monde le sait mais, quand elle se plaît à humilier ses adversaires, cela devient pénible. Demandez au Stade qui vient de perdre pour la deuxième fois en six mois dans le temps additionnel à Armand-Cesari.

Après Khazri en février (0-1), c'est Ilan qui s'est chargé de la sanction hier (1-2). Cruelle au regard de l'abnégation déployée mais pas imméritée tant le Stade a été dominé.
Du courage, il en a eu à revendre hier mais il lui faudra plus d'esprit d'entreprise, plus de justesse technique aussi pour lancer sa saison.
Pour l'heure, et puisqu'il n'a aucun point, il ne faut pas lui faire un dessin. La venue de Sochaux à Delaune samedi est cruciale.

LA PHYSIONOMIE
Le Stade n'était pas venu à Furiani pour amuser la galerie. Hubert Fournier avait sorti la double rangée de barbelés avec, dans son onze de départ, deux joueurs à vocation offensive seulement, Fauvergue et Ayité. Le plan de bataille était clair : faire durer le match.
Résister avant de porter l'estocade en fin de soirée quand viendrait le temps de sortir du banc les armes offensives. Avec des coureurs comme Ghilas, Toudic ou Courtet, on peut s'armer de patience en attendant que les espaces s'ouvrent.
Les Rouge et Blanc étaient rapidement confortés dans leur schéma avec l'ouverture du score de Fauvergue (5e). Sur coup franc, ce qui porte à trois le nombre de buts encaissés sur phases statiques par les Corses.
D'un coup d'un seul, la crainte qui parcourait l'échine des Stadistes passait sur le poitrail d'un Sporting qui découvrait que c'est plus dur de jouer quand Furiani se tait.
Pour autant, le Stade ne maîtrisait pas son sujet. Offensivement, il n'exploitait pas les contres. Et défensivement, il subissait. Déjà beaucoup en première période et trop après.
Acculés devant leur surface, ne récupérant que peu de ballons qu'ils ne conservaient d'ailleurs jamais très longtemps (que de pertes de balles sur des relances dans la zone de transition), Tacalfred et les siens ont plié avant de rompre. Faire les efforts entame les ressources. Les refaire les épuise.
L'apprentissage de la division est difficile. Il est temps de retenir les leçons…

Le TOURNANT
A la 59e, le Stade est entré dans la seconde phase de son plan, celui du coaching. Fournier a sorti un défenseur pour lancer Fortes (56e).
Le Stade subit trop et a besoin d'une solution devant pour faire le break.
Trois minutes s'écoulent et Weber commet l'irréparable. Penalty et carton rouge. Double peine. Voire triple car le staff est obligé de revoir ses plans. « L'équipe a été déséquilibrée, confirme Fournier. Des garçons étaient fatigués mais on devait les laisser avec cette nouvelle donne. »
Le second rouge, pour Tacalfred, n'a fait qu'amplifier le décalage, jusqu'au coup fatal : un but au-delà des quatre minutes de temps additionnel signalées.

LES HOMMES DU MATCH
Les héros d'hier sont malheureux. Auteurs d'un sans faute en L2 (38 matches joués en intégralité), Tacalfred et Weber seraient-ils inséparables ? Ils ont en tout cas vu rouge le même soir, à chaque fois pour une faute en position de dernier défenseur.
Le Stade a terminé à neuf, une double infériorité compensée par un grand courage et avec la charnière Fofana - Krychowiak. Ce sera celle qui débutera contre Sochaux samedi prochain

Pape Souaré : « Une belle affaire pour Reims »
On dit le plus grand bien de Pape Ndiaye Souaré, prêté par Lille.

Son expérience en Ligue 1 est modeste (*) mais son potentiel est, paraît-il, inversement proportionnel à ce temps de jeu. Hier, le Stade de Reims a officialisé le recrutement de Pape Ndiaye Souaré (22 ans). L'info avait été éventée, en plein cœur de la nuit précédente, sur internet par le site http://www.leral.net" onclick="window.open(this.href);return false;.
International Espoirs sénégalais - il compte aussi une sélection avec l'équipe A -, ce défenseur gauche appartient à Lille qui l'avait repéré lors d'un tournoi à Croix (Nord) alors qu'il évoluait à l'Institut Diambars, le centre de formation parrainé par Bernard Lama. Arrivé dans le Nord en 2008, il est lié au Losc jusqu'en 2015.
Le Stade l'a donc enrôlé sous forme de prêt sans option d'achat. « Cela prouve que l'on tient à lui. On ne s'en débarrasse pas, confie l'ancien Stadiste Frédéric Bompard, aujourd'hui adjoint de Rudi Garcia à Lille. Chez nous, il y a beaucoup de concurrence et il n'a pas eu trop de temps de jeu. Il a besoin d'acquérir de l'expérience. On veut le récupérer plus fort, plus mûr. C'est une belle opération pour lui, pour nous mais aussi pour Reims. »

Contre Sochaux dès samedi ?
Milieu gauche avec le Sénégal lors des derniers JO (éliminé en quart mais meilleur passeur de son équipe), Souaré est avant tout un défenseur, latéral ou axial. Il arrive à Reims pour occuper un poste dans la ligne de quatre devant Agassa.
A priori sur le côté mais sa formation de défenseur central gauche lui offre d'autres possibilités. « A chaque fois que nous l'avons utilisé, c'est en tant que latéral et il nous a donné satisfaction, assure Bompard. Pape a une bonne qualité de passe, même dans le jeu long. Il a un bon jeu de tête, il est donc dangereux sur coups de pied arrêtés. »
Pur gaucher, ce joueur longiligne et sec (1,78 m et 68 kg) est aussi « bon sur l'homme », poursuit le technicien losciste. « Il est athlétique, a de bonnes qualités de vitesse et de détente. » Reste à souhaiter que le garçon ait aussi des capacités accrues à s'adapter à un nouvel environnement.
La double exclusion de Weber et Tacalfred samedi à Bastia, débouchant sur des suspensions automatiques samedi pour la venue de Sochaux, risque de le contraindre à plonger très vite dans le grand bain.
Reims, qui présentera demain son nouveau joueur, attend beaucoup de lui. L'an passé déjà, il avait sondé les Dogues pour un prêt qui ne s'était pas fait. Khalid Sekkat en avait profité mais le Marocain apparaît aujourd'hui menacé…

Stade de Reims / Il va falloir dégainer
Dominés dans les duels, les Rémois, ici Khalid Sekkat face à Toifilou Maoulida, vont devoir vite corriger le tir.

FOOTBALL (L1). Encore en rodage dans la construction de son jeu, le Stade n'a pas récolté le moindre point. Sochaux samedi s'annonce déjà très important.

LES stats de la LFP n'ont aucune raison de dire faux. S'y reporter permet donc de mieux appréhender la réalité de l'échec du Stade à Bastia samedi (1-2).
Les exclusions de Tacalfred et Weber ont, à l'évidence, fortement influé sur le résultat final. En l'espèce, sur les deux actions, M. Rainville s'est montré inflexible, ne faisant qu'une lecture rigoureuse des règlements. Pas de place pour la pédagogie chez lui.
Mais son souci du détail ne s'est pas propagé au temps additionnel où il a été moins pointilleux, allant au-delà des quatre minutes accordées (*). Juste ce qu'il fallait de rab pour qu'Ilan crucifie neuf Rémois d'un pointu comme on en voit plus guère que sur les plateaux de débutants.

Du mal à tenir le ballon
Esquivant avec peine le critère géographique et l'art d'arbitrer qui différerait entre Corse et continent, Jean-Pierre Caillot avait du mal à digérer. Le président reconnaissait aussi toutefois le manque d'homogénéité de son groupe. Comme l'entraîneur, Hubert Fournier, « pas satisfait » du contenu du match.
Pour étayer sa déception, le coach pourra toujours s'en remettre donc aux stats de la LFP. Elles apprennent que Bastia a eu la possession du cuir à 57 %, qu'il a frappé 27 fois au but (contre 4 à Reims) et qu'il a réussi 75 % de ses passes, souvent vers l'avant.
Côté stadiste, il faut souligner le 58 % de passes réussies seulement alors que 267 ballons ont été négociés contre… 494 pour le Sporting. « On ne gardait plus la balle », confirmait Anthony Weber (lire ci-contre). « C'est difficile quand on n'aligne pas cinq passes. » Pas cinq ? Même pas trois… « J'attendais plus de tenue du ballon », confirme Fournier.
Ce déchet technique avait été noté contre Marseille. Plus gênant, il était nettement ressorti aussi des rencontres de préparation. Depuis la reprise, le Stade a toujours encaissé au moins un but. Le refrain de l'été ? « Evitons de le répéter chaque semaine », veut promettre Antoine Devaux.
L'ancien Toulousain est conscient de ne pas avoir livré un grand match. « La fin est dramatique mais pas imméritée. On a beaucoup subi. On n'a pas été dans les impacts, moi le premier. » Dominé dans les duels, le Stade l'a aussi été sur les seconds ballons. « Il y a trop eu de pertes de balles. On a la qualité pour jouer mais on ne l'a pas montré. On n'a pas eu de temps fort. »
La faute à un manque de justesse technique criant. Sur l'exclusion de Tacalfred, la remise en retrait d'Ayité directement sur Modeste a pesé lourd. « On doit progresser dans l'utilisation, la gestion du ballon et mettre plus de mouvement », poursuit Devaux. « On a besoin de points pour la confiance. Il faut relever la tête et en prendre trois contre Sochaux. Le maintien se construira à domicile. »
Le milieu relayeur souligne donc l'importance du match contre les Lionceaux. Sochaux est dans le même championnat que Reims, celui du maintien. Comme Nancy, Nice, Troyes, Evian-Thonon-Gaillard ou Brest qui vont se succéder à Delaune jusqu'en novembre.
Dans la chaleur étouffante de Furiani, le Stade a fini par s'asphyxier avant-hier. Il connaît son intérêt à prendre un bol d'air frais samedi contre les Sochaliens, battus eux aussi à deux reprises…

(*) Il a justifié cet excédent par le temps accordé à la 68e pour la pause fraîcheur.

Olivier Guégan : Une grosse marge de progression
Comment va le groupe après ce final douloureux à Bastia ?
Le moral avait pris un coup après la rencontre mais on est reparti de plus belle dès lundi car on a un objectif important. On a analysé le match, on sait ce qui a manqué, et on se prépare avec pour objectif de gagner samedi.

Que nous a-t-il manqué à Bastia ?
Il y a eu des faits de jeu mais le plus important c'est que l'on subit trop les évènements. Quand tu subis tu es amené à faire des fautes. On a appuyé la dessus. Il faut avoir confiance en nous et provoquer une dynamique. Je ne me fais pas de souci et j'espère qu'on va l'entamer samedi.
Sur les deux matches, on a joué deux belles équipes aux profils différents mais il nous a manqué la même chose : de l'engagement, de l'agressivité et de la sérénité avec le ballon.

On a perdu notre charnière centrale en Corse - celle qui avait joué tous les matches l'an dernier, ce qui n'est pas rien - cela change pas mal les données à court terme non ?
Oui mais c'est la loi du milieu. Personne n'est indispensable même si ce sont deux joueurs importants de l'effectif. Deux autres vont les remplacer. A eux de montrer leur football et surtout d'apporter au collectif ce que l'on attend de chacun. Que ce soit Pierre Paul ou Jacques, l'important c'est l'équipe.

Vous avez changé de dispositif tactique en Corse, est-ce que cela veut dire, parce qu'on a changé de division, qu'on est amené à apprehender les choses de manière différente ?
C'est un choix sur ce match. On a des convictions dans un système qu'on connait bien sur lequel on s'est appuyé l'an dernier. Il va falloir trouver nos marques dans d'autres systèmes. Cela doit faire partie de nos bagages. Mais sur le fond, peu importe le système ou les joueurs, c'est l'animation qui est importante. Il y a des joueurs qui doivent en faire plus, que ce soit avec ou sans ballon, dans le replacement du bloc par exemple. On a une grosse marge de progression, c'est ce qui est intéressant. Mais il faut vite progresser car on n'a pas de temps.

Sochaux est dans notre cas de figure puisqu'ils n'ont pas encore marqué de points. Mais eux connaissent très bien la Ligue 1. Là encore ça ne sera pas facile...
C'est une belle équipe mais nous préfèrons nous concentrer sur notre groupe. Il faut que l'on retrouve les bons ingrédients, bien défendre, être bien organisé, avoir le don de soi et montrer plus de choses avec le ballon. On va jouer une bête blessée. C'est un match important. Il faut qu'on enclenche une dynamique.

Pape Souaré vient d'arriver...
On le voulait depuis longtemps. C'est un joueur qui va nous apporter car il était dans un groupe de haut niveau à Lille. A lui d'amener rapidement sa pierre à l'édifice, son dynamisme et ce qu'il sait faire.

Le Stade n'a plus d'excuse
« Tout n'est pas à jeter depuis deux matches », dixit Johann Ramaré (deuxième à partir de la gauche). « Il ne faut pas noircir le tableau. L'état d'esprit est bon. Il y a de l'abnégation mais il faut lâcher les chevaux », conclut son coach, Hubert Fournier.

FOOTBALL (L1). Bredouille depuis l'ouverture, Reims n'a pas encore trouvé le bon tempo. Sans s'alarmer, Hubert Fournier réclame plus d'initiatives.

PERDRE avec les honneurs ne change rien. « Ça fait toujours zéro point », confirme Johann Ramaré. Avec deux défaites en deux matches, le calcul est simple. Mais, au-delà de cette valeur brute, Hubert Fournier veut analyser plus en profondeur la performance de ses hommes.
Comme il n'aime pas prendre les chemins de traverses, le technicien dit tout de suite ce qu'il n'a pas tout aimé dans ce qu'ils ont donné depuis le 12 août. Fournier secoue donc les puces de son groupe même s'il veut bien admettre que les 180 premières minutes de la saison étaient particulières.

« Il faut forcer son destin »
Jouer Marseille dans un Delaune comble et devant les caméras de Canal pour les retrouvailles avec la L1 constituait un contexte émotionnel fort. Aller à Furiani, où tout le monde souffrira, était tout aussi éprouvant pour les nerfs d'un débutant en L1. Mais l'excuse de minorité ne tiendra plus. « Je ne suis pas surpris qu'il y ait eu un peu de retenue, d'appréhension, convient le technicien. Mais, la division exige du caractère. Il faut être plus ambitieux. Je veux une équipe plus entreprenante. » Parce que le futur en Ligue 1 ne se conjugue pas à la mode passive.
« Quand les points se présentent, il faut savoir les prendre », confesse aussi Ramaré qui a connu, avec Boulogne, ces moments où le promu peut flancher, faute de savoir être décisif. « On s'était dit avant cette saison qu'il ne fallait pas prendre de retard. Parce qu'Ajaccio a démontré la saison passée qu'on peut mal démarrer et se maintenir, on ne va pas s'alarmer mais il faut réagir », prévient le milieu de terrain. De cette capacité de réaction dépend la suite des événements. Ce tempérament sera mis à l'épreuve dès samedi contre Sochaux, un concurrent direct pour le maintien.
Comme le Stade, les Sochaliens ont deux défaites, et contre les mêmes adversaires. Première grosse pression, alors ? « Il n'est pas bon d'enchaîner les défaites, insiste Ramaré. On doit avoir la haine de perdre et retrouver notre culture de la gagne. »
Un sentiment que partage son entraîneur. « On subit trop à mon goût. A Bastia, on s'est laissé trimballer. Contre Marseille, on s'est plus lâché grâce à l'apport du public mais on en avait encore sous le pied. » Celui sur lequel le Stade ne savait plus danser. Fallait-il insister offensivement ou préserver le nul ? « Gagner de la confiance, ça se décrète. Il faut le vouloir. Il faut forcer son destin », tranche Fournier qui attend « plus de créativité » samedi. Que ce soit Sochaux et ses deux défaites ou un autre…
« C'est un match charnière, appuie Johann Ramaré. Tout le monde a conscience de son importance et savoir gérer ce type de rendez-vous fait partie du haut niveau. On sait de toute façon que nous n'aurons rien si nous ne retrouvons pas de la solidité à domicile. »
Le Stade sait aussi qu'il a quelques valeurs à cultiver. « Tout n'est pas à jeter depuis deux matches », dixit Ramaré. « Il ne faut pas noircir le tableau. L'état d'esprit est bon. Il y a de l'abnégation mais il faut lâcher les chevaux », conclut Fournier.
Chevaux contre Lionceaux, à qui le dernier mot ?

La première de Contout
Suspendu pour les deux premiers matches (résidu d'une sanction écopée en fin de saison dernière avec Auxerre), Roy Contout sera convoqué pour la première fois samedi. L'ancien Messin (et Amiénois également) sera même sans doute titularisé en attaque.