La bataille du PSG contre le Fair-play financier ne fait que commencer. Alors que Nasser Al-Khelaïfi qualifiait cette politique « d’injuste », Andrea Traverso, responsable des licences de clubs et du Fair-Play Financier à l’UEFA, a tenu à lui répondre au micro de Canal + sport, relayé par le site Canalsupporters.com. Et pour lui le PSG, s’il continuait à suivre la même politique aurait été responsable de l’inflation dans le monde du football.
« On ne partage pas sa vision. Les clubs veulent gagner des compétitions, ils veulent les meilleurs joueurs, les talents. Le joueur est par définition une ressource rare. A partir du moment où il y a des ressources externes, cela crée un mécanisme inflationniste. Ceux qui suivent prennent des risques supplémentaires. Ils mettent le danger le système, a commenté sur Canal Plus Sport le dirigeant. On n’est pas allé jusqu’à la chambre de jugement, on a trouvé des accords avec les clubs. Ils ont signé un contrat avec la commission. Les grands clubs sont des entreprises, ils raisonnent ainsi. »
« Ce que fait le PSG, c’est très bien »
« Nous à l’UEFA, nous pensons à la viabilité du système dans son ensemble, certains ne s’y retrouvent pas. Mais on aime les investisseurs. Ils peuvent investir dans les infrastructures, dans la formation… Plus d’investissements, c’est plus de revenus demain, c’est plus durable. Il faut penser dans le long terme, il faut investir dans les stades, il y aura de nouvelles sources de revenus. Il faut changer le management, améliorer la gestion. Et ne plus couvrir les pertes. Les travaux Parc des Princes ? Ce que le PSG fait en termes d’investissement, c’est très bien. Être plus souple avec Paris ? La coopération est bonne, on discute, il y a un échange. On a souvent rencontré le PSG, et on est en contact. On discute avec les autres clubs aussi.(…) L’imposition ? Les charges en France ? On est loin d’une homogénéité en Europe. Y compris sur d’autres critères. Aujourd’hui on ne s’ajuste pas sur la fiscalité. On collectionne les feed back, on discutera et on verra si on peut améliorer les règles. On est à l’écoute de la famille du football. (…)
Les dettes pas prises en compte ? Ce n’est pas tout à fait correct. On a 150 pages de règlement. A partir du moment où une dette n’est pas payée à échéance, il y a sanction. Souvent certains confondent dette du club et passif. Le surendettement est contrôlé et visé. » Pas sûr que cette nouvelle déclaration suffise à apaiser la grogne parisienne.
