je mets rarement d interview mais celle la , est plutot interessant . En vu d un homme de l exterieur . Et j aime bien la derniere reponse de l interview car c est un peu ce que je pense aussi
Fournier, souvenirs lyonnais
Au moment de croiser Lyon samedi à Gerland (20h00), Hubert Fournier, l'entraîneur de Reims, revient sur ses deux saisons à l'OL (1998-2000), à l'époque où le club présidé par Jean-Michel Aulas se rapprochait des sommets.
«Hubert Fournier, à votre arrivée à Lyon en 1998, le club continuait à se construire. Vous souvenez-vous de la rhétorique de Jean-Michel Aulas ?
Oui. Il avait des idées précises sur ce qu’il voulait faire du club. Il avait parfaitement compris que pour l’amener le plus haut possible, il lui faudrait du temps et de la patience. En 1998, le club était déjà très bien structuré, il y avait des moyens importants, mais Jean-Michel Aulas voulait procéder par étapes. Il n’avait encore rien gagné, et quand je me suis engagé pour deux ans, j’ai compris que j’étais là pour aider le club à continuer sa progression, pour encadrer les jeunes. J’avais déjà 30 ans. Et l’OL venait de recruter Delmotte, Violeau, Carteron ou Bravo pour tenir en gros le même rôle que moi.
Vous veniez de quitter Mönchengladbach, et donc un pays, l’Allemagne, où les clubs sont en général très bien structurés…
C’est vrai, mais je n’ai pas été dépaysé en arrivant à Lyon. Ce qui m’avait frappé, c’est l’investissement de Jean-Michel Aulas. C’est un président exigeant, avec lui et avec les autres, ce qui est normal après tout, car c’est quelqu’un qui, depuis qu’il est à la tête de l’OL, fait beaucoup pour son club. Il est attaché à sa ville, et je pense que son action a aussi permis au football français de progresser. Avec son ambition de faire de Lyon un club qui compte non seulement en France mais en Europe, Jean-Michel Aulas fut une locomotive.
«Aulas a su s'adapter»
Depuis quelques années, Lyon n’a plus la même puissance économique, et le club s’appuie majoritairement sur les jeunes qu’il a formés…
(Il coupe) N’oublions pas que Lyon, même s’il a attiré de très grands joueurs dans les années 2000, est toujours resté un club formateur. Govou, Bréchet, Malbranque, Kanouté, Giuly et d’autres ont été formés à l’OL, certains ont été champions de France, et l’argent récolté lors de certains transferts a été réinjecté pour acheter des grands noms ! Aujourd’hui, il y a beaucoup de joueurs formés à Lyon qui sont titulaires. Aulas a su s’adapter à la situation. A court ou moyen terme, l’OL aura peut-être du mal à rivaliser avec les très budgets de Monaco ou du Paris-SG, mais il reste un des meilleurs clubs du pays.
Jean-Michel Aulas pourrait-il un jour ouvrir son capital à des investisseurs étrangers ?
Pourquoi pas ? S’il considère que c’est utile à son club… Dans cinq ans, personne ne sait si les propriétaires du Paris-SG ou de Monaco seront encore là. Pour Lyon, c’est différent, car Aulas est viscéralement attaché à cette ville et à son club.»
Recueilli par Alexis BILLEBAULT
F.F