FOOTBALL – Le Directeur technique national de l’arbitrage veut ouvrir les arbitres de Ligue 1 à la communication…
L’avantage avec le football, c’est qu’on peut toujours tout disséquer à l’infini. Le problème quand on est arbitre, c’est qu’on n’a pas souvent l’occasion de se défendre face aux critiques. Mais ça c’était avant. Pascal Garibian, le nouveau patron des arbitres français, souhaite qu’ils communiquent mieux et plus souvent. Lundi soir, certains étaient d’ailleurs invités d’une émission de Canal+ dédiée à l’arbitrage. Enfin un climat serein pour les arbitres en France?
Pourquoi avoir demandé aux arbitres de Ligue 1 et de Ligue 2 d’être plus présents dans les médias?
J’ai souhaité que les arbitres puissent communiquer. Sur la seule réserve qu’il n’est pas question que les arbitres alimentent des polémiques. Mais quand il s’agit d’informer, c’est essentiel. Le but c’est aussi de mieux faire connaître qui ils sont et à quel point ils travaillent. Clairement, les arbitres pourront s’ouvrir à partir du moment où ils seront respectés.
Vous avez l’impression que cette démarche va détendre l’atmosphère tous les week-ends?
C’est déjà le cas depuis le début de saison. Je loue le comportement d’un certain nombre de coachs qui ont été exemplaires après des coups de sifflets erronés. Je demande aux arbitres d’ouvrir leur vestiaire dès la fin du match, dans la mesure où ils ont été respectés sur le terrain. Ceux qui se font contester avec véhémence ne peuvent pas légitimement être ouverts à la négociation. Mais s’il y a nécessité d’expliquer, voire de reconnaître des erreurs… Il faut générer plus de compréhension. Qu’est-ce qui permet aux arbitres d’être meilleurs? La sérénité. Il faut éviter les attaques médiatiques qui sont stériles et qui ne facilitent pas la tâche des arbitres.
Donc les arbitres ne sont pas soumis à un devoir de réserve?
Ils en ont toujours un. Après, il y a un moment où ils peuvent communiquer pour informer. Aujourd’hui, on a pris conscience qu’un des moyens pour mieux se faire accepter, c’est de faire connaître qui sont les arbitres.
On les disait hautains, distants…
C’était souvent excessif, mais quand on est attaqué systématiquement, ça n’invite pas à l’échange. La limite, c’est que l’arbitre n’ait pas à se justifier en permanence. Dialoguer c’est une chose, se justifier tout le temps ce n’est pas de l’arbitrage. Et l’objectif ce n’est pas d’être omniprésent dans les médias. Je souhaite que les arbitres communiquent quand c’est constructif et informatif. On ne cherche pas à séduire, on sait qu’il y aura toujours des détracteurs.
Comment les arbitres vivent-ils les critiques qui émanent parfois de leurs anciens collègues devenus consultants?
Tout dépend de ce qui est dit. Quand les consultants expliquent des décisions, et même des erreurs, aucun problème. Après, il ne faut pas oublier non plus la difficulté d’arbitrer. Des consultants qui informent, pas de problème. Ceux qui vont être des donneurs de leçons, c’est plus difficile.
Ouep, tendu du string ce côté... m'enfin je veux pas être médisant, mais leur symbole est présent dans pas mal de drapeaux de chez vous (vous savez, une croix arrondie jaune... )